Affaire Pape Ale NIANG : Le journaliste n’est pas à la solde du politique

1) Pape Ale NIANG, le journaliste Sénégalais arrêté de manière arbitraire.

Le journaliste d’investigation Pape Ale NIANG est libre depuis le 10 Janvier 2023. Il a été arrêté le 06 novembre 2022 et déféré deux jours plus tard à la prison civile de Dakar pour des faits de « divulgation, sans autorisation de documents militaires et recel de documents administratifs estampillés ’’secret’’ ». Cette arrestation a été perçue comme une atteinte à la liberté de presse. 

La charte des journalistes du Sénégal stipule dans ses premières lignes que le citoyen sénégalais a le droit à une information exacte, pluraliste et impartiale en vue de mieux exercer son droit à la satisfaction de ses aspirations ». C’est dans cette quête d’informer la population sur des malversations qui se trame dans les couloirs de la hiérarchie militaire que Pape Ale NIANG a été stoppé net. Encore que le Sénégal se veut un pays démocrate. Museler la presse se révèle également être une atteinte à ses textes.

Après cette arrestation, plusieurs voix se sont levées dans le monde pour crier à l’injustice. Reporters sans frontières a lancé une pétition pour la libération du journaliste et 78 signatures d’individus et d’organisations de lutte pour la préservation de la liberté de presse ont été récoltées dans plusieurs pays. Ce qui prouve à quel point, les questions de libertés d’expressions sont chères aux yeux des citoyens du monde.

Dans le monde et à l’instar du Sénégal, la liberté de presse est une quête perpétuelle. L’arrestation du journaliste Sénégalais Pape Ale NIANG sonne comme un pas de plus pour la liberté de presse mais en reculons. Si c’est arrivé au Sénégal, cela peut également arriver au Burkina Faso, au Mali, en Belgique, en Argentine, à Madagascar, etc.

La presse n’est pas un instrument à la solde de l’Etat. Quand des faits de corruption ou de mal gouvernance sont dénoncés, au lieu de vouloir museler la presse, ce sont des solutions pour sortir de ces maux qui doivent être trouvées. Les dirigeants africains disent toujours vouloir un changement, un développement pour leur continent. Mais la plupart s’enrichissent personnellement au détriment des populations. Dans cette quête de biens mal acquis, les politiques doivent se mettre à l’esprit que le journaliste n’est pas à leur solde mais à celui de la justice.

Hernan Armel SAWADOGO