L’administration américaine dirigée actuellement par le président Joe Biden est prête à investir 2 milliards de dollars pour booster la démocratie et la bonne gouvernance en Afrique.
L’annonce de ce vaste projet a été faite par le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, le 8 août dernier, lors de sa visite en Afrique du Sud. Selon plusieurs analystes, ce projet cache une stratégie pour contrer l’influence de plus en plus grandissante de la Chine et de la Russie sur le continent.
Selon Antony Blinken, la démarche américaine s’appuie sur « des décennies de leçons apprises en matière de prévention des conflits, comme le fait de cultiver de bonnes relations entre l’autorité et les forces de sécurité, qui sont essentielles pour désamorcer les tensions avant qu’elles ne dégénèrent en violence, et de renforcer la résilience face aux effets déstabilisants du changement climatique, comme des sécheresses plus fréquentes et plus graves »
De façon pratique, ce financement sera mis en œuvre dans le cadre d’un programme dénommé « Global Fragility Act » qui dont l’un des objectifs est de favoriser des « sociétés plus pacifiques, plus inclusives et plus résilientes dans des endroits favorables aux conflits ». Sont concernés : le Mozambique et les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest (Bénin, Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée, et Togo).
CONTEXTE ET OBJECTIF DU FINANCEMENT
Le programme a aussi pour objectif de renforcer les liens commerciaux et surtout question de sensibiliser les dirigeants africains sur « les risques que représentent pour eux la République populaire de Chine et la Russie », selon un document de stratégie africaine de l’administration Biden publié le lundi 8 août par la présidence américaine.
Selon le think tank américain Carnegie Endowment for International Peace, les échanges commerciaux entre les Etats-Unis et l’Afrique ont chuté, passant de 142 milliards de dollars en 2008 à 64 milliards de dollars en 2021. La Russie quant à elle tire un avantage commercial qui repose sur l’exportation des céréales, mais surtout des armes et des services de sécurité.
C’est dans ce contexte de course au positionnement en Afrique, qu’un sommet USA-Afrique est prévu en décembre prochain en vue d’évoquer avec les partenaires africains de Washington des points de coopération sur la sécurité alimentaire en plein conflit russo-ukrainien et le changement climatique.
Source : https:// www.agenceecofin.com
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