Réunis ce mercredi 4 février 2015 à Ouagadougou, le Rassemblement Politique Nouveau (ADR/RPN) et le PARIS, fustigent le gouvernement de transition dirigé par le lieutenant-colonel Yacouba Isaac ZIDA à qui ils demandent de démissionner.
« La transition est mal mise en route. Nous voulons la démocratie, alors que nous sommes dans la ploutocratie », tels sont les maitres mots de Arouna DICKO, président du rassemblement Politique Nouveau. Pour lui, « cette transition est taillée à la mesure de Blaise COMPAORE » et profite aux minorités. Aussi demandent- il la démission de ZIDA et de son gouvernement. DICKO soutient que leur « voix est faible, mais juste et crédible ». Selon les deux conférenciers, la mission principale du gouvernement de la transition est de « restaurer et de renforcer la cohésion sociale et l’unité nationale (…) via la commission de la réconciliation nationale et des reformes » tel qu’inscrit à l’article 17 de la charte de la transition. Pour eux, le gouvernement de transition n’a pas la prérogative de faire des reformes constitutionnelles. Cela relève selon eux de la décision du peuple à travers un référendum. De même, l’ADR/RPN dénonce des « désignations discriminatoires » au sein du CNT. « Seulement 40 partis politiques sur 107» y siègent.
Le président du RPN Arouna Dicko dit avoir interpelé le Conseil Constitutionnel ainsi que Luc Marius IBRIGA le 03 novembre 2014 sur « les incohérences contenues dans la charte de la transition » avant son adoption. Roland TONDE du PARIS ne dit pas le contraire lorsqu’il affirme que Le chef du gouvernement est pris dans son propre piège par « des discours populistes ». Aussi, « il faut revoir tous les organes de la transition et tenir les élections à bonne date ». Ce dernier qualifie Le Président Michel KAFANDO d’ « innocent dans la gueule du loup ».
Les dernières grognes au niveau du Régiment de Sécurité Présidentielle contre la conduite du premier ministre pourraient handicaper la bonne marche de la transition.