La crise sécuritaire qui prévaut actuellement au Burkina Faso dure depuis 2015. Cette situation a engendré plus de 2 000 morts et près de 2 millions de personnes déplacées selon les rapports humanitaires. Des efforts sont consentis par le gouvernement afin d’y remédier et reconquérir les 40% du territoire qui échappent au contrôle de l’Etat. Les Burkinabè espèrent bientôt un apaisement.
Le bilan de la situation sécuritaire au Burkina Faso en fin 2022 est inquiétant. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) fait cas d’un quart de la population, soit quelque 4,9 millions de personnes, qui ont besoin d’une aide d’urgence. En effet, la situation nationale établie par l’OCHA montre « 1 810 105 personnes déplacées qui sont enregistrées au Burkina Faso à la date du 30 Novembre 2022. 60,37% de ces personnes déplacées internes sont des enfants. 977 187 élèves sont affectés par la fermeture de 5 574 écoles en novembre 2022 ».
Une situation sécuritaire qui se déteint sur les droits de l’homme au Burkina. Le Rapport Mondial 2023 du Human Rights Watch sur la situation sécuritaire au Burkina Faso indique à cet effet que les droits humains dans le pays se sont sérieusement détériorés en 2022. Selon une source anonyme, nombreux sont les enfants recrutés et utilisés dans ce combat au sein des groupes armés, notamment parmi les groupes islamistes.
Dans sa quête quotidienne de sécurité, l’armée est de plus en plus rassurante malgré les pertes subies. « La situation sécuritaire s’est globalement améliorée malgré des pressions sur les populations dans certaines localités du centre-nord, du nord, et de la Boucle du Mouhoun. Les opérations militaires se poursuivent dans ces zones afin de ramener la quiétude au sein des populations » déclare-t-elle dans son bulletin mensuel d’information sur les opérations de sécurisation du territoire national, du 15 décembre 2022 au 15 janvier 2023.
Dans cette ambiance, pendant que le Burkina et la Russie se rapprochent davantage, la relation France-Burkina Faso dégringole. Plusieurs manifestations ont exigé le retrait des forces françaises du pays. Forces estimées à un contingent de près de 400 forces spéciales françaises. Le gouvernement Burkinabè a demandé le retrait des troupes françaises. Des évènements qui surviennent après la demande de remplacement de l’ambassadeur Français Luc Hallade à Ouagadougou.

Qui sont les terroristes du Burkina Faso ?
L’identité des personnes à la cause du terrorisme au Burkina Faso est sujette à débat. Ces Hommes armés non identifiés (HANI), puisque c’est ainsi qu’on les appelle sont pour Ali, (non d’emprunt) personne déplacée résident à Kongoussi dans le Bam « nos frères. Ils vivent avec nous et nous tuent. Ce sont des gens que nous connaissons. »
Dans une interview accordée au média allemand Deutsche Welle (DW), Luc Damiba, analyste indépendant en stratégie sécuritaire dans la région du Sahel, a déclaré que le Burkina Faso fait face à des complicités internes qui profitent aux groupes djihadistes locaux.
Dans une œuvre intitulée « Comprendre les attaques armées au Burkina Faso, profil et itinéraires des terroristes » le journaliste Atiana Serge Oulon donne sa version des faits. Pour lui la principale cause de l’enrôlement dans les groupes terroristes est la « précarité ». Avec le recrutement massif lancé fin 2022 de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), l’appel à contribution volontaire pour la lutte contre le terrorisme et l’avènement du dernier coup d’Etat « MPSR 2 » Ali et beaucoup d’autres Burkinabè espèrent un nouveau Burkina de paix
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