Des Ouagalais se prononcent ce jeudi 26 janvier 2023, sur la lutte contre la crise sécuritaire au Burkina Faso.
Tani NADINGA, pasteur : « La lutte contre le terrorisme au Burkina Faso se mène avec beaucoup d’efforts actuellement. Les forces de défense et de sécurité (FDS), les volontaires pour la défense de la patrie (VDP) font des efforts pour éradiquer ce mal. Mais force est de reconnaitre que l’accalmie est loin d’être atteinte. Toutefois, nous pensons que le Burkina Faso retrouvera un jour sa sécurité intégrale. C’est pourquoi, en plus des efforts déjà développés, nous pensons qu’en continuant de dénoncer ce mal, en priant pour toute la population, et même pour ceux qui font le mal afin qu’ils connaissent Dieu, et en réconciliant les cœurs des enfants avec les pères, nous arriverons un jour à mettre fin à cette insécurité ».
Ernestine SOME/OUEDRAOGO, communicatrice : « La lutte contre le terrorisme au Burkina Faso a bien évolué depuis 2015.Au début on a fait un amateurisme qui a coûté la vie à plusieurs personnes. Actuellement les choses ont changé, nos forces de défense et de sécurité maitrisent mieux les contours de cette guerre dite asymétrique. Nous constatons de moins en moins de victimes et d’attaques. Nos forces de défense arrivent à anticiper les choses afin d’amoindrir les dégâts. Le territoire est reconquis peu à peu comme en témoigne le cas de Solenzo grâce à l’opération ‘’FELEHO’’. Mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt, des efforts restent toujours à faire pour un Burkina meilleur ».
Solomane NIKIEMA, stagiaire à Oméga : « la lutte contre le terrorisme doit être un engagement des burkinabè. Laisser cette lutte aux FDS ne va aboutir. Il faut une implication de tous les acteurs qu’ils soient leaders, ou autres, chacun doit jouer son rôle. Pendant que les FDS récupèrent une zone d’insécurité, il y a d’autres zones qui tombent dans les mains des terroristes. Si chacun de nous ne participe, loin de moi l’idée de proférer un sort à mon pays. Cette lutte va durer et des burkinabè innocents vont toujours tomber ».
Jeanne d’arc NEBIE/KANTIONO, secrétaire : « il y a du travail qui est fait sur le terrain au regard des villages qu’on arrive à ravitailler en vivres. On a vraiment espoir et on a foi en Dieu. Les soldats ne périssent plus trop sur le terrain. Du travail est fait seulement que ce n’est pas facile, il faut du temps pour pouvoir remédier à ce problème ».
Gérard BEOGO, correspondant de Cathobel : « la lutte contre le terrorisme est une lutte multidimensionnelles en ce sens que la crise elle-même révèle ce que nous sommes. Cette lutte est d’abord commune, elle appartient à tout le monde, mais l’impression que nous avons c’est qu’elle devient une lutte militaire. Le budget lié à l’armée grimpe chaque année, mais nous n’arrivons pas à réduire les groupes extrémistes. Nous avons l’impression qu’on tue des terroristes, mais on ne finit jamais d’éradiquer le phénomène. C’est une lutte qui nécessite un recadrement. Nous avons encore du chemin parce que beaucoup de terrains sont minés dans les provinces dont le déminage prendrait au moins dix ans ».
Sonia Blanche MINOUNGOU
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