Les vacances: période de repos ou de gombo

Désiré KABORE avec son stock du jour en main

Des étudiants en vacances mènent des activités de leurs choix. D’aucuns proposent leurs services à des agences commerciales. D’autres renforcent leurs capacités en entreprises. Ce mercredi 29 juin 2022 est ouvrable pour ces travailleurs occasionnels.

L’année académique normale tire vers sa fin. A cette période de l’année les activités scolaires et estudiantines sont au ralenti. Ce matin Désiré KABORE habitant de la commune de Saaba est sur sa moto en direction d’une boutique de la place. Il a des paquets de Nescafé dans un carton, des tasses et des plateaux en main. Le boutiquier prend un carton de Nescafé dans le stock de notre agent commercial. Il a commencé ce métier temporaire il y a exactement 06 jours. Pour l’étudiant en licence 3 de géographie : « être agent commercial est une nouvelle expérience pour moi mais je m’y plais bien pour le moment ». Il s’apprête à aller pour sa deuxième vente de la journée. Alors qu’une pluie matinale l’oblige à s’abriter chez un ami en attendant un temps plus favorable au travail. Il est 10h 30 quand le jeune agent  décide d’affronter les dernières gouttes de pluies qui tombent du ciel. Il va rencontrer son binôme avec qui il constitue une équipe de vente. Ils échangent pour définir la zone de vente du jour. Après concertation ils décident ensemble où aller.

Le travail du terrain dure de 08h à 16h. Monsieur KABORE parvient à occuper ses journées grâce à ce métier d’occasion. « Je n’ai rien à faire pendant ces vacances donc j’y consacre mon temps ». Il sillonne les artères du quartier de Saaba. Sur son trajet, il propose souvent ses services et honore parfois des commandes de la veille. Toujours souriant avec ses clients il trouve les arguments pour les convaincre. Chaque fois que Desiré KABORE s’arrête chez un particulier, il nourrit le secret espoir de pouvoir écouler une partie du stock qu’il a.Les négociations sont intéressantes avec les uns. Aussi sont-elles désagréables avec d’autres. Ce matin l’averse a rendu certaines zones de ventes difficiles d’accès. L’activité se poursuit à pied dans les périphéries de Saaba.

A défaut de trouver mieux l’agent KABORE compte poursuivre cette aventure jusqu’à la fin des vacances. Celui-ci estime que la vente des produits n’est pas chose aisée. Celanécessite du courage, de la détermination, et de la persévérance surtout. « Il en est qui ont abandonné après quelques jours de services. Mais moi je continue le combat ».

     Au nombre de ceux qui mettent leurs vacances à profit, les filles ne sont pas en marge. Emeline Nignan est une étudiante en fin de licence 2 de Communication-Journalisme. Les vacances ont à peine commencé qu’elle a débuté un stage dans une entreprise de communication de la place.

Émeline NIGNAN assise face à son ordinateur

« A la suite de mon année académique j’ai commencé ce stage pour acquérir de nouvelles compétences. Il est question pour moi de joindre la théorie à la pratique ». La jeune étudiante assise face à son ordinateur espère que le département événementiel de l’entreprise lui sera d’un grand apport pour sa carrière professionnelle. A en croire demoiselle NIGNAN, l’année a été fatigante. Ceci étant elle trouve que le pire est derrière elle. Du coup le stage est une aubaine à ne pas rater. « Dans le fond tout est question d’organisation, je vais me reposer en fin de stage ». La stagiaire en communication événementielle travaille actuellement sur l’organisation d’un festival. Pour elle : « Les diplômes ne garantissent pas forcément un emploi au Burkina Faso.  C’est un bien nécessaire que de renforcer ses capacités auprès des professionnels. L’expérience accompagne la connaissance ». A la rentrée académique prochaine chacun aura trouvé son compte en fonction de ses vacances utiles.