Depuis les débuts de la lutte contre le terrorisme, ravitailler les zones sous joug terroriste demeure l’une des difficultés majeures pour les autorités. Des convois de ravitaillement sont parfois des cibles d’attaques terroristes.
Le 5 septembre 2022, un convoi de ravitaillement qui transportait des civils a sauté sur un engin explosif entre Djibo et Bourzanga, relate Libre info dans sa parution du 6 septembre 2022. Bilan : 35 morts et 37 blessés.
Les populations vivant dans les zones rouges font régulièrement face à des pénuries des produits de première nécessité. « A Bourzanga, la situation est inexplicable. Plusieurs personnes se nourrissent des fruits sauvages. Ceux qui ont investi dans le jardinage n’ont plus de carburant pour maintenir leurs cultures. Les commerçants sont à Kongoussi depuis deux mois, mais attendent le convoi pour y retourner avec quelques produits », explique Raogo BADINI (nom d’emprunt), un commerçant de la localité.
Si les populations éprouvent des difficultés, les FDS sont eux aussi préoccupés par l’envoi des vivres. « Nous comprenons cette impatience des populations pour le départ du convoi » affirme un membre des FDS du détachement militaire de Kongoussi. Outre les embuscades, les terroristes ont miner les voies. Le 29décembre 2022, alors qu’une équipe était sur le terrain, près de Bourzanga, pour sécuriser les voies afin de permettre à un convoi de passer, un blindé a sauté sur une mine et des éléments de l’équipe ont été blessés.
Pour remédier au problème de ravitaillement des zones sous blocus terroriste, le gouvernement a engagé un partenariat avec le Programme alimentaire mondial (PAM). Cependant, selon L’observateur Paalga ce partenariat ne répondrait pas aux attentes du Burkina car d’après la ministre en charge des actions humanitaires Nandy SOME/DIALLO, le PAM avait effectué des vols sans aviser les autorités compétentes, et ce, avant la fin de l’adoption de la convention. À la suite de manques de coordinations avec les autorités, les vols organisés par le PAM ont été suspendus le 11janvier par l’Etat burkinabè. Le 18 janvier 2023, L’Agence d’information du Burkina (AIB)a écrit que le PAM réclamait un montant de 20 à 25 millions de dollars américain à l’Etat burkinabè pour le ravitaillement des populations. Un accord a finalement été trouvé mais pour le gouvernement, le ravitaillement par la route reste toujours privilégié. Le chef d’Etat-major général des armées, le colonel-major David KABRE a invité, le 17 janvier 2023, tous les burkinabè disposant de camion à le mettre à la disposition de l’armée, à titre gracieux, ou à des prix sociaux pour le ravitaillement des zones rouges, appris par l’AIB. Certains ont compris l’appel, d’autres en revanche attendent deux millions (02) de FCFA par camion comme frais de location.
Guet-wende Tanti Elise OUEDRAOGO
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