Dans le cadre de la recherche de la paix au Burkina Faso, l’Appel de Manéga lance le concept « Je donne ma main pour la réconciliation et la paix ». Cette nouvelle campagne a été lancée au cours d’une conférence de presse qui a eu lieu ce mercredi 13 juillet 2022 à Ouagadougou.
Pour l’appel de Manéga, tous les burkinabè sont invités à se tendre la main pour un sauvetage ultime du pays qui est au bord du précipice. « Tous les burkinabé doivent avoir un dépassement de soi pour pouvoir construire un pays d’avenir » annonce Tatiana Denise Koudougou/Oulon, présidente de la cellule femme de l’Appel de Manéga, dans sa déclaration liminaire. Elle félicite aussi le Président Damiba qui, dit-elle, a déjà engagé le processus de réconciliation. Elle en veut pour preuve « la récente rencontre des anciens chefs d’Etat tenue sur la convocation du Président Damiba ».
Pour le secrétaire général de l’Appel de Manéga, Lookman Sawadogo, « tout processus de réconciliation n’est pas rectiligne, il est très souvent sinueux mais c’est le prix à payer ». Dans cette logique, dit-il, la réconciliation prend en compte la justice mais « la justice n’est pas que classique ». Dans le présent contexte, Lookman Sawadogo invite ses concitoyens à « une intelligence collective pour sauver le pays ». « La société burkinabé, dit-il, a des dispositions culturelles pour rendre justice. » « Pourquoi ne pas en faire usage ? » interroge-t-il. Pour Lookman Sawadogo, en tant que chef d’État, Damiba doit faire usage de patience, de tact pour continuer le processus de réconciliation. Car ajoute-t-il, l’heure n’est plus au débat. Il faut, poursuit-il, se départir des discours partisans et oser la réconciliation loin des débats. Pour lui, on ne peut pas faire la guerre à un État qui est uni et solide et il en veut pour preuve Israël et le Vietnam.
A sa suite, Évariste Konseibo, membre fondateur de l’Appel de Manéga, de renchérir : « le processus de réconciliation est politique, je confirme. La Côte d’Ivoire en est un exemple avec le retour de Laurent Gbagbo au pays. Le Burkina Faso peut en être un. Il en est qui sont tapis dans la haine mais il faut inciter un déclic pour un meilleur Burkina. Nous devons apprendre à nous aimer et à cultiver la paix ».
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