Selon la 5e enquête démographique et de santé (EDS), le taux de paludisme infantile et des femmes enceintes a connu une régression au Burkina Faso.
A travers les campagnes de sensibilisation, 68,8% des femmes de 15 à 49 ans ont appris que la fièvre est un signe du paludisme. Elles sont également informées que les moustiques en sont le vecteur et l’utilisation d’une moustiquaire est un moyen de prévention. Outre la sensibilisation, plusieurs interventions sont mises en œuvre dans le cadre de la lutte contre le paludisme de façon générale et en particulier pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans. Ces actions concernent la prévention, le diagnostic, la prise en charge et les campagnes de sensibilisation.
Au titre des actions de prévention, il y a les campagnes de distribution de Moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (MILDA) aux ménages, la Chimio Prévention Saisonnière (CPS) chez les enfants de moins de 5 ans et le Traitement Préventif Intermittent du paludisme pendant la grossesse (TPIG). Le TPIG consiste à donner aux femmes enceintes, au moins 3 doses de Sulfadoxine périmétamine à partir du 3e mois de grossesse. Pour ce qui concerne le diagnostic, les Tests de diagnostic rapide (TDR) sont mis à la disponibilité des établissements sanitaires.
Au niveau de la prise en charge, il a été mis en place un protocole basé sur les Artemisinin-based combinaison therapy (ACT), utilisés comme thérapie et prévention tertiaire dans les cas de paludisme simple.
D’après l’enquête, ces actions de prévention, de prise en charge, de diagnostic et de sensibilisation ont contribué à faire chuter le taux du paludisme au Burkina Faso. Néanmoins, il y a une insuffisance de moustiquaires dans les ménages. En réalité, 2,3 moustiquaires sont offertes à un ménage de plus de 5 personnes.
Farida Roseline Olivia COMPAORE
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