La situation humanitaire se dégrade de plus en plus dans la province du Nayala. Les résidents survivent aujourd’hui grâce à la solidarité de leurs frères.
Depuis la première attaque terroriste perpétrée au Burkina Faso en 2015, bon nombre de provinces vivent dans des situations humanitaires difficiles. C’est le cas de la province du Nayala comme le confirme un membre de la Coordination provinciale du Nayala, Maximin KY. Il a annoncé que les habitants de la province fuient vers le Sourou et le Mouhoun voisins. Selon monsieur Ky, ce déplacement massif est dû au harcèlement continu de la part des terroristes et qui crée un choc psychologique chez les populations. Ils deviennent alors des Personnes Déplacées Internes (PDI) et vivent dans la précarité absolue.
Selon monsieur Ky, les PDI de Toma et de Gassan peinent à avoir un lieu pour dormir. « Il y a plusieurs personnes qui dorment à même le sol sur du pavé à la merci du froid ». Parmi ces PDI, on trouve des femmes enceintes, des enfants, des élèves et des personnes âgées. Les déplacements sont devenus très risqués car les Hommes Armés Non Identifiés (HANI) occupent les voies d’accès aux villages.
Dans cette situation en plus des efforts humanitaire faits par le gouvernement, les PDI comptent beaucoup sur la solidarité des fils et filles de la région. « S’il y en a pour un, il y en a pour deux » soutient Cécile BAYE, membre de la coordination provinciale. Pour elle, c’est la solidarité sur place qui maintient les habitants en vie. En effet, il y a une entraide des populations d’accueils des PDI.
Hernan Armel SAWADOGO
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