Couramment appelé la janviose, le mois de janvier est vécu comme une période de vache maigre par beaucoup de personnes. Cela est dû en grande partie, aux dépenses effectuées pendant les fêtes de fin d’année. Dans ce micro-trottoir effectué le 12 janvier 2023 à Ouagadougou, quelques citoyens se livrent.
Djelbeogo Rasmata, gérante du kiosque ‘‘Dieu merci’’ dans le quartier Tanghin : « Tout le monde voit et sait que le mois de Janvier est très dur. Mais vu que la nouvelle année nous a trouvé bien portant nous remercions Dieu seulement. Je veux juste que ça passe vite pour qu’on ait la paix. »
Simporé Yacouba, vendeur de tissus dans le quartier de Somgandé : « Que ce soit avant ou après la fête, la vie est dure en général. Depuis ce matin, nous n’avons encore rien vendu. Nous avons vraiment du mal à nous en sortir. Mais qu’Allah nous vienne en aide sinon, Ce n’est vraiment pas simple. »
Bamogo Ali, habitant de Somgandé : « Vu que les fêtes sont passées, on a plus d’argent. On a tout dépensé. Nous avons acheté des habits et des chaussures. Il y a aussi le fait que des petits frères ont réclamé des chaussures et nous les leurs avons offertes. Actuellement, il n’y a plus d’argent, nous devons à nouveau en chercher. »
Baprawa Adéline, couturière dans le quartier de Zogona : « Avec les fêtes, les gens ont énormément dépensé et du coup, la vie ne peut plus être aussi rose qu’avant. Il faut que les affaires reprennent d’abord leurs cours. Aussi, avec le problème de l’insécurité, ce n’est vraiment pas facile, nous essayons juste de joindre les deux bouts. »
Sawadogo Justin, élève en classe de CEAP1 au lycée CPFP de Tanghin : « Je ne sais vraiment pas quoi vous répondre. Tout ce que je peux dire, c’est qu’après la fête, c’est la défaite, comme on le dit souvent. Le fait d’aller à l’école nous énerve. Cependant, nous tenons juste parce que nous n’avons pas le choix. »
Emeline Nignan
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