Amoureux dès son jeune âge de la photographie, aujourd’hui la quarantaine, Warren Saré a su se faire une place de choix dans le monde de la photographie au Burkina Faso et en Afrique.
Né à Béguédo, village situé à une quarante de kilomètres de Garango dans la région du Centre-Est, dans une famille polygame dont il est l’ainé de cinq enfants, Warren a toujours été passionné par la photographie.
C’est à l’âge de 13 ans que naîtra en lui l’envie d’être photographe. Aussi, abandonne t-il le petit commerce qu’il faisait alors au marché de son village, pour faire ses premiers pas dans la photographie auprès d’un certain Boukary qui officiait comme photographe dans le marché du village. Cette collaboration tourne court mais le jeune Warren n’abandonne pas son rêve. Patience, il croit à un lendemain meilleur.
Il arrive à Ouagadougou en 1983 où il travaille successivement comme personnel de maison, pousseur de barrique et employé chez un tablier. Son objectif : se procurer un appareil photo. Ce qu’il fit en 1986.
Un an plus tard, en 1987, il décide de se rendre en Côte d’Ivoire pour continuer le métier de photographe. Aujourd’hui, il ne garde qu’un mauvais souvenir de cette aventure ivoirienne à cause dit-il, de « la méchanceté des Hommes ». Le séjour ivoirien se limitera à deux ans de formation à l’école coranique.
De retour au pays et avec beaucoup de persévérances, Warren est aujourd’hui un artiste photographe qui a réussi à s’imposer. En 2010 il crée le centre de photographie de Ouagadougou (CPO). Ouvert à tous les photographes, le centre regroupe une vingtaine d’artistes photographes dont dix permanents.
Dynamique et passionné, ses collaborateurs lui reconnaissent la rigueur dans le travail, et ses proches le disent très sociable et respectueux. Certains de ses collaborateurs affirment que « ce n’est pas facile de travailler avec lui parce qu’il est rigoureux. Souvent il y a des grincements de dents mais tout cela pour que le travail soit bien fait ».
Cela fait quatre ans maintenant qu’il s’est engagé dans la protection de l’environnement. Il a construit des bacs à ordures et il organise chaque année une journée de salubrité dans son quartier Dassasgho à Ouagadougou où, à chacune de ses sorties, il est fréquemment interpellé par les habitants qui n’hésitent pas à plaisanter avec lui. Le seul secret de Warren s’il en existe est son amour pour le travail et l’espoir d’un meilleur lendemain.
Rose Jocelyne OUEDRAOGO
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